Sans parents, il n’y aura bientôt plus de basket pour les enfants !

 «  Des jeunes abandonnés, les jours d’entraînement à leur triste sort,
des coaches qui jusqu’à la dernière minute craignent pour la pratique de notre sport,
face à l’absence croissante de nombreux parents et ce manque cruel d’implication
il convient aujourd’hui de sonner l’alarme et de tous attirer l’attention. »
Relayant le cri d’alarme lancé par un président d’un grand club de la Principauté, il convient que tous les clubs de l’AWBB dénoncent le désintérêt croissant de parents pour la pratique de notre sport.

Les uns considérant les clubs comme une garderie où loin de payer le prix plein, ils déposent leur progéniture sans descendre de leur voiture pour revenir 2 heures plus tard sans se soucier des modalités de l’entraînement.

Les autres faisant de même les jours de match sans penser un seul instant que le déroulement d’une rencontre requiert une présence active d’un nombre important de bénévoles.

Pis, les initiatives des clubs, aussi originales les unes que les autres, pour financer la gestion d’un nombre croissant d’équipes ne recueillent qu’une attention limitée qui met ainsi à mal le périlleux équilibre budgétaire indispensable à la pérennité de toute pratique sportive.

Le Basket se développe, grandit, enthousiasme les jeunes générations.

Mais il a besoin de TOUS, pour poursuivre sa croissance, pour connaître de fabuleux moments, pour consolider le vivre ENSEMBLE.

Une présence aux matches, une tournante pour assurer les fonctions officielles, une participation aux activités du club constituent autant de reflexes parentaux qui devraient aller de soi, qui ne devraient faire l’objet d’un rappel alarmant lancé par des dirigeants de club, bénévoles, souvent sans enfants sur le terrain, qui sacrifient chaque week-end leurs loisirs pour le bien-être de jeunes qui, les yeux dans les étoiles, rêvent de devenir les Emma Messeman ou les Ajay Mitchell de demain.

Si la crise du bénévolat est bien réelle, le désamour des parents pour le sport choisi par leurs enfants est un autre danger pour notre sport.

Gageons qu’une rapide prise de conscience permettra de nous retrouver au tour des terrains dans une ferveur qui fait la grandeur du basketball belge !

Jean-Pierre DELCHEF (président de l’AWBB)