Ce lundi midi, Thomas Swinnen nous a quittés et sa disparition a déjà suscité beaucoup de beaux témoignages. On savait Thomas affaibli par la maladie et ses difficultés respiratoires nous inquiétaient tous. Mais rien ne semblait insurmontable pour notre Tom qui tenait coûte que coûte à assumer ses fonctions à la table de marque lors de nos matches.
A chaque occasion, il nous donnait une leçon de courage, d’abnégation, de positivisme, même s’il se savait condamné. Tom était un guerrier, un mec qui s’accrochait et ne lâchait rien. A ce titre aussi, il méritait le plus grand respect.
Je me souviens de son dernier jour de travail à l’Ecole Aurore en juin dernier. La haie d’honneur que lui offrirent les élèves et les enseignants dans la cour de récréation fut un moment émouvant qui résumait parfaitement l’amour et l’admiration que tous lui vouaient. Je me souviens de la cérémonie de remise des CEB dans le gymnase de l’école, lorsque je l’appelai sur la scène. Quelle ovation !
C’était tout ça Thomas. Un mec apprécié de tous pour ses valeurs, son courage, son humour, son humanisme.
Très jeune, Thomas était déjà attiré par le sport et malgré son handicap, il enfila ses baskets et le maillot du Fresh Air avec ses potes Arnaud, Thomas L., Cédric, Olivier, Waldo, Benoît, Michaël … (et les autres). Puis vint le jour où la pratique compétitive du basket devint plus compliquée. Il s’essaya au badminton avant de revenir au Fresh Air comme officiel de table. Nous étions heureux de le retrouver et il savourait aussi ces retrouvailles avec sa grande famille sportive. Cette belle aventure a duré des années. Des années de fidélité, d’esprit de Club qui le conduisirent aux quatre coins de la Belgique pour suivre son équipe, ses potes.
Cette belle aventure s’est arrêtée net ce lundi et la chaise de Thomas sera vide au match prochain. On le relaiera bien sûr mais on ne le remplacera jamais. Il restera toujours dans nos cœurs et nos esprits et sûr que les gars auront intérêt à mouiller le maillot sur le terrain, sans quoi notre Tom nous fera part de son mécontentement de là -haut.
Cette saison, l’équipe a pour objectif d’atteindre les play-offs. Désormais, elle en a un deuxième : il faudra le faire pour Tom aussi. Il le voulait fortement comme il tenait à être avec l’équipe, malgré la maladie. On fera tout pour y parvenir. Pour toi. Promis ! C’est ça aussi la famille « basket » !
Le départ de Thomas nous rend tous très tristes mais je ne peux m’empêcher de penser à Annick, sa maman formidable qui a consacré sa vie à rendre son fiston heureux. Qu’elle sache que nous sommes là , en pensées, avec elle en ces moments si douloureux, si délicats.
« The show must go on » dit-on communément. Ce sera difficile car les nombreux beaux souvenirs avec Thomas planeront dans la salle mais nous savons que, pour rien au monde il aurait souhaité que notre aventure s’arrête. Nous jouerons donc pour lui aussi. Pour que, où qu’il soit, il soit fier de notre équipe sur le terrain.
Merci pour tout ce que tu nous as apporté, tu nous manques déjà …
Olivier Corhay